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Notch Company a été formée à Bruxelles en 2013 par Oriane Varak, metteur en scène, et Guillaume Le Boisselier, compositeur et collaborateur artistique.
Notch Company se revendique comme étant une compagnie transdisciplinaire. Tout en étant centrée sur la présence physique et la danse, elle utilise aussi les mediums du théâtre, de la musique, des arts visuels et cherche continuellement à élargir les interactions, que cela soit dans le domaine artistique, scientifique, sociologique ou technologique par exemple.
Avec une question centrale dans l’approche du travail :
Comment réunir les fragments d’une société trop fragmentée pour en faire un moment de partage et de questionnement avec un public ?
Oriane et Guillaume ont en commun le désir de travailler sur des matériaux bruts, abrasifs et décalés. Ils puisent leur inspiration dans leurs rêves, qui eux-mêmes découlent de l’actualité, d’une rencontre, d’un questionnement intime, d’une peinture… La matière onirique reliant les choses entres elles d’une manière incongrue et surréaliste, terreau d’expérimentation inépuisable.
Chaque spectacle est porté par des interprètes dont la personnalité et l’histoire personnelle sont placées au centre de la création. Plus que des collaborations, il est question de former avec les artistes une véritable alliance, avec la volonté de se retrouver dans le temps au fil des projets.
Notch signifie « brèche » ou « entaille » en anglais. Notch est la brèche nécessaire pour voir à travers, pour entamer un processus de création comme un passage d’une réalité vers une autre. Partant d’une entaille, peut-être, et creusant sans relâche jusqu’au moment où apparaît l’autre côté.
Notch, la première création de la compagnie, est un solo de 30 minutes pour une interprète et un musicien en scène qui porte sur le corps politique dans l’exercice du discours. Ce premier travail a été soutenu par des institutions de danse telles que Charleroi Danse, BUDA (Courtrai), wpZimmer (Anvers), De Werf (Bruges) et La Bellone (Bruxelles).
Le spectacle est né d’une vidéo de 10 minutes réalisée par Oriane Varak, où des fragments de discours politiques ont été mis bout à bout, bouclés, accélérés, passés à l’envers, ralentis. Parallèlement à ces images, la metteuse en scène a interviewé plusieurs personnes de différents milieux socio-culturels sur la manière dont ils perçoivent la séduction, le charisme, les figures politiques, les gens de pouvoir. Ces mots recueillis de manière immédiate ont formés des images fortes et qui, associés à la vidéo, ont générés un puissant imaginaire sur lequel s’est construit le spectacle.
La Première a eue lieu aux Brigittines à Bruxelles dans le cadre du Festival Le Corps du Théâtre en Mars 2015 puis il a été montré 14 fois au Theater Aan Zee Festival (TAZ#2016) à Ostende.
As a Mother of fact est la deuxième création de la compagnie, pour une danseuse, deux performeuses et un musicien live. Ce travail a été développé avec le programme de développement In Co-laBo mis en place par les Ballets c de la b à Gand, et coproduit par TAKT/Dommelhof et De Werf en Belgique. La Première a eu lieu en juin 2018 au Théâtre de la Balsamine à Bruxelles dans le cadre du PIF et sera reprogrammé la saison suivante dans la programmation annuelle.
As a Mother of fact porte sur ces liens conscients et inconscients qui déterminent les relations entre femmes, à travers leur statut de fille, ou de mère.
Arcane Majeur – how to make decisions sera créé en mai 2019 dans le cadre du D Festival au Théâtre Marni (Bruxelles). Il s’agit d’une performance chorégraphique de 15 minutes développée autour des Tarots de Marseille et qui sera remise en jeu chaque soir lors d’un tirage de cartes fait par les spectateurs…
BIOGRAPHIES
oriane varak
A la fin de ses études secondaires, Oriane Varak entame un cycle d’études d’histoire de l’art à Lyon, sa ville natale. Très vite, l’envie d’expérimenter des idées visuelles dans l’espace la conduit à s’orienter vers le théâtre, lieu qui lui semble propice à toute forme d’expérimentation.
Elle suit des études théâtrales à Paris-Sorbonne, et parallèlement, elle travaille dans un théâtre dont la programmation est centrée sur la danse contemporaine. Elle verra là-bas plus de deux cent spectacles, passant en moyenne deux cent soirs par an dans les salles de spectacle, carnet de notes en main, pour essayer de décrypter, comprendre les articulations des spectacles auxquels elle assiste plusieurs soirs de suite. Ce contact quasi-quotidien avec la danse scellera un lien d’amour et de curiosité définitif, qu’elle approfondira régulièrement lors de stages notamment avec Julie Anne Stanzak (Compagnie Pina Bausch), Quand Bui Ngoc (Les Ballets c de la b / Alain Platel), Nicole Mossoux (Mossoux-Bonté), Lisbeth Gruwez (Voetvolk)…
En tant qu’interprète, elle travaille pour des projets de théâtre visuel, théâtre masqué, théâtre d’objet, marionnettes, utilisant parfois la biomécanique de Meyerhold, les principes de jeu de Grotowski, l’univers de Kantor – mettant en oeuvre des pratiques exigeantes, techniques et codifiées. Invitée par le metteur en scène Omar Porras, elle joue à la Comédie-Française pendant deux ans. Par la suite, elle travaillera avec Paula Giusti au Théâtre du Soleil dans Le Grand Cahier d’Agota Kristof.
Attirée par la vivacité de la scène contemporaine belge, aussi bien en danse qu’en théâtre, elle s’installe à Bruxelles en 2009.
Dans les mois qui suivent elle est invitée à participer à quelques performances dans toute la Belgique – Nadine, Raffinerie (Bruxelles), Objective Exhibition (Anvers), La Zone (Liège)… et profite de ce nouveau paysage artistique aventureux pour intégrer un groupe de kraut rock en tant que non-musicienne, avec lequel elle fera quelques dates de concert.
En 2012 elle réalise une courte vidéo qui sera le socle de création de Notch, générant un travail physique particulier qui intéressera plusieurs institutions de danse qui lui permettront de mener son projet à bien jusqu’à la Première en 2015 aux Brigittines à Bruxelles.
Repérée aussi bien par des instances flamandes que francophones, elle tournera néanmoins principalement en Flandre dans un premier temps.
Forte d’une pratique théâtrale rigoureuse et codifiée à l’extrême, c’est probablement à cet endroit précis qu’un dialogue peut se créer avec des danseurs, dans une volonté commune d’en découdre avec les dogmes. Qu’est-ce qui se passe quand on abandonne sa carapace de technique ? La rencontre avec les danseurs se fait dans la volonté de créer un langage commun tout en traquant et en détournant les règles inscrites dans nos corps. Il s’agit de détruire conjointement l’idéal de perfection, le désir de contrôle absolu, tout en cherchant l’émergence d’une beauté brute dans un équilibre fragile. Et si le mouvement est traité comme une sculpture, avec une précision amoureuse, il part toujours du chaos d’un état, sans lequel le geste ne peut jaillir. Telle la sculpture, il s’élabore en creux.
Les outils restent (masques, marionnettes), mais dans un usage volontairement simpliste ou détourné.
Ainsi, le masque par exemple est là pour souligner cette interrogation en miroir que nous portons tous : qui suis-je ? Un personnage qui porte un masque. Un masque (social) qui incarne un personnage (fictif) qui porte un masque (matériel). Qu’est-ce que ça laisse transparaître de notre nature profonde ? Est-ce que cet instant, qui se rapproche par analogie d’une forme de nudité, existe vraiment ? Est-ce que nous ne sommes pas constamment dans un pattern de poupées russes qui se déclineraient à l’infini ?
guillaume le boisselier
Autodidacte, issu du post punk et de la musique industrielle, il est influencé à la fois par la musique acousmatique, par la musique contemporaine au sens large, et par les musiques expérimentales et improvisées. Il compose et improvise avec des synthétiseurs analogiques, des bandes, des micro-contacts, des voix et des cordes frottées. On retrouve son travail, axé tour à tour sur la composition et l’improvisation bruitiste et instrumentale sous les pseudonymes Hippy Death Suite, The Flower of the five Wounds, Hiver Automatic, La Tierce ou encore BLASTèME!. Sa musique, en solo ou issue de rencontres avec d’autres musiciens, trace parfois des espaces intérieurs, place le spectateur dans un état second propice à une perception intime du son, à une écoute profonde. Parfois au contraire, elle met en jeu des blocs de son/matière météoriques ou des murs de bruit blanc, et l’intensité des sons devient physique. Il trouve au théâtre et dans la danse un endroit idéal pour mener, dans le cadre de la mise en scène, et avec les interprètes – comédiens ou danseurs – un travail sur la résonance et la physicalité du son amplifié.
EN
Notch Company was born when the first solo called Notch was created at Les Brigittines (Brussels) in march 2015. The members of the company are Oriane Varak (director) and Guillaume Le Boisselier (composer).
The choreographic process is based on physical and theatrical intentions. We look for qualities of movements, emotions, physicality and animality. Unique bodies, hit movements which provoque emotions and images.
Oriane studied physical theater at Lecoq School and combined dance and theater through her participation to many dance-theater workshops (Julie Ann Stanzak / Cie Pina Bausch, Quan Bui Ngoc / Ballets C de la B, Nicole Mossoux / Mossoux-Bonté, Lisbeth Gruwez / Voetvolk). As an actress she worked among others with Omar Porras at La Comédie-Française for 2 years, and at Théâtre du Soleil with Paula Giusti in a 3 years project.
NL
Oriane Varak is theatermaakster, actrice en performer. Haar ontmoeting met Julie Anne Stanzak tijdens een lange dans- en theaterstage, ligt aan de grondslag van een persoonlijk artistiek onderzoek. Ze werkt gedurende twee jaar aan de Comédie- Française onder leiding van Omar Porras en vervolgens met Paula Giusti voor Le Grand Cahier van Agota Kristof dat twee opeenvolgende seizoenen vertoond werd in de Théâtre du Soleil. Geïnteresseerd in de Belgische artistieke scène, vestigt ze zich in 2010 in Brussel en neemt deel aan een workshop dans en theater met Quan Bui Ngoc (Ballets C de la B) en vervolgens met Nicole Mossoux (Compagnie Mossoux-Bonté) en Agnès Limbos. Met de steun van Charleroi Danses, De Werf, wpZimmer en BUDA, begint ze in 2013 met de creatie van Notch, een dans/theater-solo dat in maart 2015 in de Brigittines vertoond werd in het kader van het festival Le corps du Théâtre. Na de creatie van deze eerste solo, richt ze Notch Company op en zet ze haar choreografisch en multidisciplinair werk verder met As a Mother of Fact, een project voor drie dansers/performers en één live muzikant voorzien voor mei 2017. Daarnaast is ze een samenwerking begonnen met de Australische danseres Gala Moody (Wim Vandekeybus, Michèle Anne De Mey…) en Guillaume Le Boisselier rond het Tarot de Marseille, in coproductie met TAKT/Dommelhof, en gesteund door Charleroi Danses. De creatie van Arcane Majeur – How to make decisions is voorzien voor 2018.